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Circulation piétonne

Intersections sécuritaires

Autant les aménagements publics favorisant les déplacements piétonniers rentabilisent l’utilisation des stationnements, autant une offre adéquate de stationnements encourage les utilisateurs à se promener à pied plutôt que de faire plusieurs arrêts en voiture. 

 

Les espaces principalement utilisés pour les déplacements piétons sont les trottoirs latéraux qui sont surélevés par rapport au niveau de la voie de circulation, mais il existe plusieurs autres types d’espaces qui peuvent être dédiés aux piétons. Pour assurer un niveau de marchabilité élevé de la ville, il est important d’assurer la perméabilité des espaces publics pour les piétons.

Il est important de minimiser la vitesse des voitures aux virages.  Ainsi, les automobilistes peuvent apercevoir plus facilement les piétons qui souhaitent traverser.  Un marquage au sol ou la présence d'un trottoir avancé peuvent signaler la présence de passages piétons aux automobilistes.  On peut surélever la voie à l’endroit du passage piéton en plus d’élargir les trottoirs pour réduire la distance à traverser et signaler le passage pour améliorer la sécurité.  Ces interventions ont donc comme but de prioriser les déplacements actifs plutôt que les déplacements motorisés.

Source : NACTO, p.97.

Les intersections avec un champ de vision large créent plus de visibilité aux utilisateurs.  En contre-partie, cette grande visibilité encourage souvent les automobilistes à rouler plus vite aux intersections.  Il est donc préférable de diminuer volontairement la visibilité aux intersections en favorisant un espace de partage où tous les types de déplacement sont sur le même pied d’égalité, ce qui incite les automobilistes à réduire leur vitesse par précaution.

À mesure que le nombre de voies dans la rue augmente, les piétons se sentent de plus en plus vulnérables et de moins en moins en sécurité en envisageant de traverser la rue.  Si on a à traverser plus de trois voies, il est préférable d’aménager un îlot d’arrêt  pour faciliter la traversée.

 

Finalement, le positionnement des passages piétons devraient concorder avec les intersections des voies automobiles pour éviter de compromettre la fluidité des circulations.  Pour l’aménagement des passages piétons, il faut tenir compte de la longueur des îlots, de la largeur des rues, des entrées des bâtiments et des signalisations.  Il est à éviter de parcourir plus de 200 pieds (60 mètres) sans pouvoir traverser.

Source : NACTO, p.122.

Source : NACTO, p.122.

Source : NACTO, p.116.

Des rues à vitesse de circulation réduite

Réduire la vitesse de circulation des véhicules dans les rues est aussi un bon outil pour sécuriser l’espace public et ainsi favoriser une cohabitation des modes de déplacement dans la ville. Une vitesse de 30 km/h est la vitesse recherchée pour valoriser les déplacements à pied dans les rues. Si les besoins de circulation exigent une vitesse plus grande, d’autre moyens peuvent être envisagés afin de faire cohabiter les automobilistes et les piétons.

 

Le stationnement sur rue est un outil d’aménagement efficace pour réduire la vitesse par l’effet de paroi que les voitures stationnées créent.  Ainsi, les automobilistes ont l’impression que la rue est moins large et auront tendance à ralentir leur vitesse.  De plus, les voitures stationnées en bordure des voies permettent d’autant plus de protéger les piétons sur le trottoir des voitures en mouvement.

Des parcours variés, adaptés et confortables

En plus de la sécurité, il est important d’offrir des parcours confortables pour les déplacements actifs. Cela consiste à concevoir à l’échelle de la ville un réseau d’espaces qui permettent aux utilisateurs de se promener à pied entre les secteurs de la ville à travers différents types d’espaces. On s’attarde à la diversité des formes d’aménagement qui composent ce réseau.  

Ainsi, on observe:

  • la forme de ce réseau et son expansion vers les quartiers avoisinants 

  • le caractère domimant de chaque espace 

  • les usages que l'on peut côtoyer.  

  • les types d’espaces

 

Les conditions qui réduisent l’accessibilité piétonne en hiver sont principalement les trottoirs glacés et la formation de flaques d’eau aux intersections. Dans ce cas, s'attarder aux intersections en prévention des accumulations de pluie ou de neige fait partie des mesures d’adaptation des villes face au climat hivernal.  Ainsi, les piétons peuvent se déplacer toute l’année sans être désavantagés.

« Si les villes étaient aménagées pour les piétons, les trottoirs prendraient une plus grande place, avec une séparation des flux de circulation, des protections contre les vents, la plantation de conifères et surtout, un espace qui permet l’accumulation de la neige de déneigement le long des rues. » (Traduction libre, Coleman, 2001)

 

Sources : CETUR, 1980.

                  COLEMAN, 2001

                  LI et collab, 2010.

                  LITMAN, 2006.

                  URBAN LAND INSTITUTE, 2010.

Source : LI et collab. p. 5.

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